10 ans de la fusion entre Jules Rieffel et Le Grand Blottereau

Le 15 octobre 2024 s’est tenu la journée anniversaire des 10 ans de la fusion entre le lycée Jules Rieffel et celui du Grand Blottereau. 19 novembre 2024

Une célébration sous le signe du partage

Le 15 octobre 2024 a marqué un anniversaire important pour l’enseignement agricole public en Loire-Atlantique : les 10 ans de la fusion entre le lycée Jules Rieffel et celui du Grand Blottereau. Cette journée exceptionnelle, organisée sur le site du Grand Blottereau, a célébré une décennie de collaboration fructueuse et de projets innovants. Retour détaillé sur cet événement riche en échanges.

Accueil et mise en lumière des projets étudiants

La journée a commencé par un accueil café sous les parapluies et offert par la ville de Nantes, suivi d’une présentation des projets des élèves des deux établissements. Trois thématiques ont illustré la richesse pédagogique et les initiatives portées par les équipes éducatives :

La pratique sportive dans l’enseignement agricole, avec un retour d’expérience autour des cours de voile en EPS, de la section sportive football, et des activités proposées dans le cadre de l’AS et de l’UNSS.
L’appel à projet « Villa Médicis », financé par la région, qui met en avant une approche pluridisciplinaire mêlant enseignement socioculturel et aménagement paysager pour les élèves de BTS Aménagements Paysagers de Jules Rieffel et de Terminale Bac Pro Conduite de Productions Horticoles du Grand Blottereau
Les pratiques professionnelles en horticulture-paysage et l’animation du territoire, illustrées par des partenariats, notamment avec la Direction Nature et Jardins de la Ville de Nantes pour le Jardin au Naturel avec les élèves de CAPa du Grand Blottereau, La Folie des Plantes et le chantier-école avec la SNCF des 1ères Bac Pro Aménagements Paysagers.

Cérémonie officielle

La cérémonie officielle a été lancée par Mme Béatrice ANNEREAU, conseillère régionale et présidente du conseil d’administration, et Mme Valérie DINEL-BRETON, directrice du Campus Nantes Terre Atlantique.

Retour sur l’histoire de la fusion : des personnels, élus et partenaires, d’hier et d’aujourd’hui, ont partagé leurs témoignages, mettant en lumière les défis et réussites de cette union.
Perspectives pour 2030 : interventions de M. Bassem ASSEH, premier adjoint de la maire de Nantes, et de M. André MARTIN, vice-président du conseil régional.
Conclusion inspirante : M. Benoît BONAIME, directeur général de l’Enseignement et de la Recherche du MASAF, a clôturé ce premier temps fort avant une intervention spéciale de M. Jean-Marc AYRAULT, invité d’honneur.

Discours de M. Jean-Marc AYRAULT

» Ce qui nous réunit aujourd’hui sont les jeunes et leur avenir. C’est ça qui nous motive tous. Tout ce que nous avons entendu depuis ce matin dans les témoignages, les récits, c’est les jeunes qui sont au cœur de leur préoccupation, pas seulement leur préoccupation à eux comme professionnels ou comme responsables, gestionnaires et élus, mais l’avenir de la jeunesse. Dans une période compliquée, avec beaucoup de questions, beaucoup d’interrogations, des défis considérables, bien sûr, celui de la transition écologique. Mais en même temps des chemins d’espoir. Des perspectives d’avenir. Et là on voit qu’il y en a. A condition, bien sûr, de créer un contexte qui soit favorable et en particulier pour les jeunes, leurs formations. Et les aider à choisir une bonne orientation. Ce n’est pas toujours une question simple. Et donc cet anniversaire, c’est l’occasion de mesurer le chemin parcouru dans le sens du progrès. Ce n’est pas un progrès linéaire et les professionnels et syndicalistes l’ont raconté. C’est beaucoup de vigilance, beaucoup d’exigence. Mais il y avait un objectif, il y avait une ambition et à ce stade, nous pouvons dire que ces objectifs ont été atteints. Alors, il ne s’agit pas de s’endormir, de simplement s’auto congratuler. Il faut se dire : de cette étape, faisons un levier, comme vous l’avez rappelé, monsieur le directeur représentant le ministère de l’agriculture, avec des défis, le rendez-vous 2030 et bien d’autres encore.

Évidemment, cette cérémonie à laquelle vous m’avez convié, madame la directrice, me touche. Parce qu’elle me rappelle bien des étapes de ma vie politique. Saint-Herblain, Nantes, Premier ministre, mais à chaque fois de belles histoires que je pourrais raconter, que vous avez raconté à votre façon, qui sont des histoires collectives, et qui s’inscrivent dans une histoire plus globale qui nous entraîne finalement dans ce que nous sommes et qui nous permet de comprendre d’où nous venons. Daniel Maréchal, qui a beaucoup travaillé ici comme élu à mes côtés, et que je remercie, l’a rappelé tout à l’heure. Liberté, égalité, fraternité, ça c’est ce qui nous réunit tous. Et qui nous oblige, Monsieur le vice-président de la région l’a rappelé, la région est engagée, Monsieur le premier adjoint, l’a dit aussi pour la ville de Nantes et depuis longtemps.

Nous nous inscrivons dans une très, très longue histoire et vous l’avez rappelé – je ne sais plus qui l’a dit tout à l’heure – que j’avais planté un arbre à Matignon comme premier ministre. C’est une tradition qui existe depuis de longues années et j’ai choisi un magnolia. Et j’avais demandé au Grand Blottereau, aux professionnelles et aux élèves s’ils pouvaient accompagner cette plantation, et ils étaient présents à cette petite cérémonie symbolique. Et j’avais choisi le magnolia, parce que le magnolia, d’abord, c’est un arbre qui tient bon, qui résiste bien, qui fleurit régulièrement et qui refleurit, mais c’est aussi l’histoire de Nantes. Et au Grand Blottereau on est au cœur de l’histoire de Nantes. Et c’est vrai que si on remonte loin dans le temps – mais rassurez-vous, je ne serai pas long du tout – c’est vrai que c’est l’histoire du port, c’est l’histoire de ces marins qui partaient et revenaient et qui ramenaient des essences rares et qui se sont développés à Nantes, en France et dans toute l’Europe, et le magnolia en fait partie, comme le camélia, et bien d’autres.

Et donc, nous sommes les héritiers de cette histoire, comme l’a été le service des espaces verts de la ville de Nantes. Et les professionnels du service des espaces verts de la ville de Nantes, héritiers de cette longue histoire, cette longue tradition, ont eu à un moment le souci de la transmission et de l’apprentissage pour les jeunes. Et l’école du Grand Blottereau, avec ses étapes successives, est née de ça, c’est-à-dire de cette volonté de transmettre des savoirs et de faire en sorte qu’ils soient pérennisés, qu’ils soient réinventés, qu’ils innovent encore davantage.

Et donc à une étape de cette histoire, l’école du Grand Blottereau, a senti qu’il fallait aller plus loin et c’était la demande d’une fusion, pas simplement une convention, mais d’aller jusqu’au bout d’un projet qui s’inscrirait lui dans un projet plus vaste : le renforcement de l’enseignement public, agricole, horticole et des paysages. Et donc, c’est vrai qu’il y a des étapes politiques qui permettent d’avancer plus vite. C’est vrai qu’après l’élection de François Mitterrand comme président de la république – moi je m’en souviens bien comme maire de Saint-Herblain – avec tous les professionnels du département, les syndicalistes, les élus, ça faisait tellement longtemps que nous attendions la création d’un lycée public et ça a pu se faire.

Mais, comme vous le rappelez, pour la fusion, ça ne se fait pas en un jour. Entre 2007, où l’idée de fusion est lancée, et puis 2014, ça fait des années. Pour le lycée, ça a été un peu plus vite, mais ça a pris quand même un peu de temps. Et puis bon, la fusion, c’est un peu la même chose. Et donc il a eu des rencontres politiques et une accélération. Je voulais saluer aussi le travail qui a été fait par mobilise l’agriculture de l’époque, Stéphane Le Foll. Mais vous avez rappelé tout ça. Et donc, moi, je voudrais simplement dire, quand je disais qu’il y avait des chemins d’espérance, qu’il y a eu des époques où ce n’était pas toujours facile, quand on sortait d’un établissement, de trouver du travail.

Aujourd’hui, il y a des besoins. Et il y en aura encore davantage dans cette période où il faut faire encore plus pour la biodiversité. Il faut donner à l’agriculture des perspectives d’avenir. Il faut aider les agriculteurs à mieux relever les défis qui sont les leurs et qui sont souvent nombreux et difficiles. Mais en même temps il y a des possibilités, il y a des débouchés. Il y a des débouchés professionnels, il y en a à la campagne, il y en ville. Mais il faut pour ça que l’offre de formations soit au niveau, qu’elle soit toujours de la meilleure qualité possible et qu’elle soit attentive aux jeunes.

Et Madame la directrice, je voudrais saluer vos collègues et vous-même, bien sûr, parce y a une passion. Là, je l’ai ressenti, quand je suis passé presque une journée avec vous, au lycée Jules Rieffel et les élèves avec qui j’ai beaucoup discuté, les jeunes qui avaient des projets. Comme Abélia l’a rappelé, ou Timothée, et puis bien d’autres encore. Et puis vos collègues du Grand Blottereau c’est la même chose aujourd’hui. Et c’est vrai que ça vaut la peine d’être racontée. Vous avez eu raison de le faire. Donc maintenant, moi, je vais vous souhaiter bon courage. Pour tout ce qui reste à faire. Merci. »

Inauguration des nouveaux locaux

Les invités ont ensuite assisté à l’inauguration des nouvelles infrastructures modulaires, comprenant deux salles de cours, des vestiaires et un préau, prévues pour novembre 2024. Cet instant symbolique, a été mené par M. André MARTIN, et a témoigné de l’investissement dans l’enseignement agricole public.

Cocktail déjeunatoire

Ensuite, un moment convivial a permis de mettre en valeur les savoir-faire des équipes et les produits locaux :

Les légumes des jardins de la Fée au Duc, cultivés par les salariés en insertion.
Les mets élaborés par les élèves du lycée Olivier Guichard de Guérande.
Une sélection de vins issus du lycée viticole Edgard Pisani de Montreuil-Bellay.

Après-midi convivial pour les élèves et goûter alternatif

L’après-midi a été dédié aux élèves, avec des activités organisées dans le parc du Grand Blottereau. Tir à la corde, jeux en bois, marche d’orientation, flash mob et ultimate, il y en avait pour tous les goûts !

Mention spéciale à la fanfare Kofi qui a accompagné en musique cette journée !

Les festivités se sont terminées par un goûter mettant à l’honneur la cuisine alternative avec des gâteaux originaux, préparé par l’équipe de restauration de Jules Rieffel.